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          J’ai eu la chance d’avoir une enfance de musée, habitant Paris, j’ai arpenté très tôt les musées. Le choc fut à mes dix ans, l’exposition sur le «Bauhaus» qui changea à tout jamais ma vie. Kandinsky me prie et ne me quitta plus pendant longtemps. D’une scolarité très banale, rêveur et dyslexiques, j’allai terminer en apprentissage, mais grâce à une mère attentionnée je finis par passer le concours de «l’école Boulle». J’y suis resté six ans, six ans de découverte, d’imagination, de travail. Une vie qui forgea mes yeux tout en me donnant une ouverture d’esprit et l’amour de la trace.
         Je suis devenu un architecte décorateur, la reconnaissance de cette école était une ouverture pour trouver facilement du travail. J’ai donc arpenté longtemps ce milieu comme cette maison «Mobilier international» ou la le luxe, le design, était de mise. Suite aux choc pétrolier, le travail fut plus rare et moins «glorieux», mais j’en garde un excellent souvenir d’avoir put faire des «charrettes» et découvert d’autres métiers plus artisanaux et point de vue. Je mettais remis a la peinture, une maîtresse qui ne vous quitte finalement jamais. Mais il fallait bien trouver de quoi manger, même si je me suis retrouvé parfois à la rue, je n’ai jamais perdu un certain espoir, lequel, je ne sais.

           Je finis par trouver un poste de professeur de dessin chez des enfants sourds, j’appris le handicap, la difficulté d’un handicap et il me fallait trouver des trésors de pédagogie pour faire comprendre, ou apprendre des notions. Ma vie qui déjà m’avait gâtée par un curieux hasard m’emmena vers une école «Gobelins l’école de l’image». La fut une des plus grandes partie de ma vie, je commençais donc au bas de l’échelle si l’on peut dire, BEP, CAP , et autres enfants qui était comme moi, je me regardai dix ou quinze ans en arrière, un vrai miroir. Comment vous d’écrire ses moments, j’ai appris pendant cette période, le coté humble du savoir, le monde de l’image, de l’impression, de la photogravure, la mise en page, bref tout ce qui se rapportait à la fabrication d’une image complexe était là sous mes yeux. Une rencontre avec un homme changea ma vie complètement, je ne remercierai jamais assez cet homme de m’avoir pris sous son aile, Monsieur Yannick Derrien responsable de la formation photographie en cet établissement. L’apprentissage de mon métier avec lui était basé sur l’autre, comment aidé l’autre à apprendre son métier, l’aider à réaliser ses rêves, respecter l’autre, trouver la bonne pédagogie et que si l’on trouvait ses gamins nuls, c’était nous qui l’étions et non eux. Pendant des années, j’ai donné des cours de composition sur les travaux des étudiants, je pouvais venir dans les studios, regarder donc apprendre. À l’époque le numérique n’était pas encore là, l’argentique était reine. Ayant assez d’expérience je fus nommé responsable de la formation d’art graphique, je mis suis donné corps et âme, «Gobelins» est une grande famille disait on a l’époque tout comme «l’Ecole Boulle», cet état d’esprit avait un revers de médaille, un regard nombriliste, car quand on travaille 24h/24 cela finis par assécher ce que vous êtes. Je décidai de quitter l’établissement. Ma très chère maîtresse «la peinture» est revenue au galop, la nature à horreur du vide. Je m’attelais donc a cette tache, mais je vous laisse juge, un accident cardiovasculaire provoqua la perte définitive d’une qualité de trace si cher a mon coeur. Je suis devenu «manchot».

           C’est alors en fouillant dans mes cartons, je redécouvris un vieux «Ziess» de mon grand-père. Ayant déménagé a Nantes, je fis la rencontre d’une boutique formidable que je vous conseille « Saint Pierre» tenue par Monsieur Hardy. Il n’est jamais passé au numérique, et possède toute sorte d’appareils dont certain insoupçonnable d’un charme désuet dont le sténopé «Harman Titan» de là tout est parti. Du 4x5, 6x6, trichromie, palladium, bichromate, et j’en passe, j’explore. Mais l’essentiel du présent avec mes photographies sont conçus sont des peintures à la tempera, vieille technique des maîtres, tous les calques sont pour moi une recherche de la transparence, une accessibilité au temps. Je ne fais aucune différence entre numérique et argentique, pour moi ce n’est que l’histoire qu’elles vous racontent et rien d’autre. Le numérique comme «Photoshop» est pour moi un immense laboratoire de tirage. Je vous en laisse juge .

                                                                                            J’ai eu une vrais vie.
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