top of page

Photographe Public

1 NU / UN

Miroir matinal d’un endroit près de chez vous, pas vraiment de lieu défini, entre place et trottoir se situe le moment.


Pas de temps non plus pour essayer d’incruster des sourires éphémères, les souvenirs ne sont pas cités. Écrire du silence détenteur de nos peurs, se planquer peut-être derrière le regard miroir de notre projection physique. Finalement ce voyage au long court n’est qu’intérieur. Vous trouverez bien une ou des réponses en vous si la question se pose. Alors par quoi commencer ?

Est-ce définir une posture, et ne rien dire d’autre, ou expliquer par des vérités mille fois hurlées que celui où celle-ci n’est autre qu’humain et non race, caste ou religion ? Je ne demande rien, ni nom, adresse, ni téléphone, rien qui pourrait justifier quoi que ce soit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Être juste reconnaissant du sourire offert de cet inconnu(e) ou de cette poignée de main chaleureuse ou timide. Les «mon copain», «mon frère» et autres salutations chaudes et amicales ont été surement obtenue par la patiente patience de ne rien ordonner, ne rien diriger, juste accepter ce balai étrange de l’offre, de l’instinct et de l’instant.


Nous avons juste à approuver tous deux que l’instant est présent. Mon rôle n’est pas d’entrer en conversation. Mais de capter, de façon la plus informelle, dans le cadre noir de cette chaise «NU» devenant «UN». Il n’y a aucune ressource de lumière sauf ce soleil d’un été chaleureux. Il y a dans ces prises de vue le charme discret d’une variation musicale tantôt «allegro» tantôt «fortissimo». Aucun maquillage, trucage ou retouche n’a ouvert de porte abusive. Certains y verront peut-être un abus à mal faire ou de la négligence professionnelle ; que m’importe puisque le propos n’est pas là. Être juste à cet instant.

J’ai constaté que la parole enfantine et les souvenirs discrets de rêves de vedette continuent d’éclaircir nos yeux. Il y existe un moment, surement le plus émouvant dans la découverte du :

«Photographe public»

1 NU/UN

 

J’avoue ne pas avoir pensé tout de suite au devenir de mon acte. Prendre le temps, pourtant si numérique, redonner à la photographie son heure de gloire. Savoir attendre, attendre non pas de déclencher car je sais si j’ai ou pas cette attitude remarquée chez l’autre. Attendre le temps, défendre son regard de toute curiosité. Attendre presque d’avoir oublié l’autre, attendre d’avoir empilé des souvenirs, attendre de ne plus avoir le poids du travail sur les épaules, attendre d’être vide.

 

Être «UN» et porter un regard neuf et libre de nouvelles émotions sur le travail du photographe. Devenir son juge et ce porteur de valeurs qui fait de ce projet ce que je suis devenu. Il reste maintenant à redécouvrir l’autre, celui qui m’a donné à travers ce miroir photographique une forme de respectabilité pour le lui rendre gracieusement et amicalement.

bottom of page